Expressions du Tofu
Bouche en lame, cœur en tofu
L’expression chinoise « dāozizuǐ, dòufuxīn » peut être littéralement traduite par « bouche en lame, cœur en tofu » en français. Elle a un sens figuratif pour décrire une personne à la langue acérée mais au cœur tendre.
Broyer les graines de soja pour faire du tofu
L’expression chinoise « mó dòufu » peut être littéralement traduite en français par « broyer les graines de soja pour faire du tofu ». Cependant, elle a un sens figuratif pour décrire l'activité sexuelle entre femmes, la comparant au processus de broyage du soja en purée lors de la production de tofu.
Manger du tofu
L’expression chinoise « chī dòufu » peut être littéralement traduite par « manger du tofu » en français. Cependant, elle a un sens figuratif et est utilisée pour décrire une situation où quelqu'un profite indûment de quelqu'un d'autre, généralement d'un point de vue sexuel.
On n'arrive pas à manger le tofu chaud en toute hâte.
L’expression chinoise « Xīnjí chī bù liǎo rè dòufu » peut être littéralement traduite en français : On n'arrive pas à manger le tofu chaud en toute hâte. Cependant, elle a un sens figuratif pour dire « Plus de hâte moins de vitesse. »
Pousses de soja
Le mot chinois « dòuyá » désigne les pousses de soja. Il est aussi utilisé métaphoriquement pour décrire quelqu’un comme étant physiquement faible et vulnérable.
Projet de pulpe de soja
Le terme chinois « dòufuzhā gōngchéng » est construit de deux parties : la première, « dòufuzhā », signifie la pulpe de soja provenant de la fabrication du tofu, et la deuxième, « gōngchéng », signifie projet. Ensemble, elles désignent des projets mal construits avec des matériaux de mauvaise qualité. En français, une expression proche pourrait être « projets construits à la va-vite ».
Tofu à la courge d'hiver
Le terme chinois « dōngguā dòufu » désigne le plat de tofu à la courge d'hiver. Cependant, elle a un sens figuratif pour décrire une personne qui a un accident. En effet, ce plat est servi lors du repas d'après-funérailles dans la tradition cantonaise.
Tofu aux ciboulettes — un vert et deux types de blanc
L’expression chinoise « Xiǎocōng bàn dòufu — yīqīng'èrbái » peut être littéralement traduite par « tofu aux ciboulettes — un vert et deux types de blanc » en français. Cependant, elle a un sens figuratif pour décrire une personne dotée d’une bonne conscience ou qui comprend parfaitement une situation. En effet, il y a un vert et deux types de blanc dans le tofu aux ciboulettes, car les Chinoises utilisent les parties verte et blanche de la ciboulette dans ce plat, et le tofu se présente également en blanc. Par ailleurs, l’expression « yīqīng-èrbái » est elle-même un idiom utilisé pour décrire une personne dotée d’une bonne conscience ou qui comprend parfaitement une situation.
Trois difficultés dans la vie, X, Y, et faire du tofu.
Cette expression chinoise décrit les difficultés des fabricants de tofu. Elle suit un schéma fixe : « Trois difficultés dans la vie, X, Y, et faire du tofu. » Parmi elles, « Trois difficultés dans la vie » et la troisième difficulté énumérée ensuite sont toujours « faire du tofu »*, tandis que les deux difficultés intercalées peuvent être remplacées selon les besoins. Par conséquent, cette expression peut avoir différentes versions dans différentes régions. Par exemple, à Yibin, dans le Sichuan, la version est « Trois difficultés dans la vie, forger le fer, extraire du charbon, et faire du tofu », tandis qu'à Yongzhou, dans le Hunan, la version est « Trois difficultés dans la vie, forger le fer, ramer des bateaux, et faire du tofu ». La raison pour laquelle la fabrication du tofu est un travail laborieux est étroitement liée aux habitudes traditionnelles de production et de consommation en Chine depuis deux millénaires. En fait, les boutiques chinoises de tofu artisanal et les boulangeries artisanales françaises fonctionnent de manière remarquablement similaire : Tout d'abord, les deux produisent des éléments essentiels pour l'alimentation quotidienne des habitants locaux, et le temps nécessaire pour fabriquer des produits frais s'étend sur plusieurs heures. Deuxièmement, les deux sont profondément ancrés dans la structure organisationnelle sociale au niveau local, avec au moins une boutique par village. Troisièmement, le moment et la durée de l'achat et de la consommation des produits sont cohérents ; les consommateurs achètent tôt le matin et consomment le même jour, puis rachètent le lendemain, le cycle se répétant toutes les 24 heures. Par conséquent, pour garantir que les consommateurs puissent acheter des produits tôt le matin, les producteurs doivent commencer à travailler plusieurs heures avant les consommateurs. Ainsi, tout comme les boulangeries artisanales françaises, les boutiques de tofu chinoises commencent à fonctionner dès deux ou trois heures du matin. Cependant, contrairement à la tradition française de leurs boulangeries, ce cycle traditionnel de consommation de tofu disparaît progressivement dans les villes en Chine.
*D'un point de vue phonétique, le tofu occupe une position permanente dans cette expression car en chinois, les mots « difficulté » (kǔ) et « tofu » (dòufu) riment.
Tofu rassemble la fortune. (Dòufu dōufú.)
L’expression chinoise "Dòufu dōufú" décrit une tradition chinoise autour du Festival du Printemps, où les gens rassemblent symboliquement la bonne fortune en mangeant du tofu, car la prononciation du mot « dòufu » (tofu) sonne comme « dōufú » (rassembler la fortune) en chinois.